Qu’est-ce que je mange ? - ImPACtons!

Alimentation et agriculture sont étroitement liées. Les comportements de consommation évoluent rapidement et influencent les filières agricoles, les entreprises alimentaires et l’industrie agroalimentaire. Les attentes croissantes des consommateurs en termes de qualité, d’origine, de saveur, de qualité nutritionnelle, d’impact écologique, de proximité, de durabilité, de transparence, de sécurité alimentaire de bien-être animal… orientent de plus en plus les choix de la grande distribution et des producteurs.

Quelle place auront ces sujets dans les propositions que la France formulera à travers son Plan Stratégique National (PSN) à l’Union Européenne ?

Vos contributions nous intéressent ! Nous vous soumettons notamment les questions suivantes et n’hésitez pas à nous en proposer d‘autres.

Le prix, la qualité ou les deux ? Et pour quel modèle alimentaire ?

Comment définit-on la qualité ? Chacun souhaiterait disposer d’une nourriture qui soit à la fois de qualité, variée, goûteuse, bonne pour sa santé et à un prix accessible.

D’où provient-elle et par quels chemins ses ingrédients sont-ils passés avant d’arriver dans notre assiette ? Comment est établi le prix ? Quelle est la juste rémunération du travail des agriculteurs ? Faut-il choisir des prix bas permettant notamment aux familles modestes de ne pas voir monter la part de l’alimentation dans leur budget ? Ou faut-il envisager une augmentation des prix pour répondre à la fois aux objectifs plus exigeants de qualité nutritionnelle, de respect de normes écologiques et de bien-être animal ?

Le prix que paie le consommateur se compose de la rétribution de plusieurs composantes, la production proprement dite, mais aussi la transformation, les transports et la commercialisation. Les deux tranches jaunes du graphique correspondent à l’importation de produits bruts ou transformés. C’est la composante qui a le plus évolué depuis 1999, passant de 22,7 à 29,2 % de la dépense finale. Si la part reçue par les agriculteurs français a diminué, ce n’est pas pour l’essentiel parce que les opérateurs intermédiaires (industriels, transporteurs, commerçants) auraient touché davantage, mais plutôt parce que l’ensemble de la branche agroalimentaire nationale se trouve davantage exposée à la concurrence et qu’elle a perdu des parts de marché.
La chaîne de valeur des produits agricoles comprend bien d’autres éléments que la production proprement dite : un produit alimentaire doit être parfois transformé ou conditionné puis transporté, distribué dans les lieux de vente et commercialisé pour le consommateur. À chaque étape, une partie de la valeur ajoutée (la marge) revient à celui qui l’a fournie : l’industriel, le transporteur, le distributeur, le commerçant. L’agriculteur peut se limiter à livrer ses productions à l’acteur de la phase suivante, mais il peut aussi assurer lui-même tout ou une partie de la chaîne de valeur.

Quel est le « juste prix » ? Après des décennies de baisse des prix alimentaires, les consommateurs seraient-ils prêts à augmenter la part de l’alimentation dans leur budget ? Quelle place pour des questions de santé, d’environnement, de bien-être animal dans les choix alimentaires ? Comment se positionne la restauration collective par rapport à ces questions ?

Qui doit décider sur ces sujets complexes et sensibles ?

Pour aller plus loin