Aujourd’hui, les campagnes sont à la fois agricoles et périurbaines. Les agriculteurs, qui gèrent de grandes surfaces, sont minoritaires dans les bassins de vie où ils travaillent et habitent. Cette situation peut générer des conflits nouveaux : par exemple d’un côté une demande de protection face aux risques sanitaires liés à l’utilisation de pesticides, de l’autre, une revendication de continuité des pratiques agricoles et d’arrêt de la diminution des terres agricoles. L’évolution des pratiques ou des tailles d’exploitations peut également provoquer des tensions.
Les autres usages du territoire peuvent également apporter une certaine complexité dans la manière de cohabiter : comment articuler la coexistence des différentes activités (industrielle, touristique et agricole) d’un territoire sans remettre en cause l’harmonie du paysage ?
Comment faire cohabiter les habitants, les métiers, les pratiques, les usages en milieu rural ?
Vos contributions nous intéressent ! Nous vous soumettons notamment les questions suivantes et n’hésitez pas à nous en proposer d‘autres.
Aménagement du territoire, paysage, agriculture : quelle articulation pour demain ?
Le tourisme, qui contribue environ trois fois plus que l’agriculture au PIB français, est très présent dans les campagnes. Il est souvent devenu la première branche économique, y compris dans les régions à “vocation” agricole. L’agritourisme s’est développé de manière ambivalente. Activité parfois totalement portée par de nouveaux acteurs, bien souvent étrangers à l’agriculture, elle peut être aussi un complément de revenus pour les familles d’exploitants. La place croissante du tourisme hors des villes, des littoraux et de la haute montagne conduit à une interrogation plus générale : jusqu’où faut-il relier le développement rural à la question agricole ? Les aides de la Politique Agricole Commune donnent une place importante à cela, comment appréhender et appuyer le développement rural de demain ?
Agriculture et forêt : quelle relation ?
La forêt est une ressource essentielle pour les professionnels de la filière (forestiers – transformateurs – fabricants de meuble, de bois énergie, de matériaux bâtiments en bois), pour les territoires ruraux (grande occupation du territoire, et emplois liés à la filière), pour les citoyens (lieu de promenade, de loisirs, de tourisme) et pour le climat (par son rôle de piège à carbone).
Quelle place pour la sylviculture dans les aides de la Politique Agricole Commune ? Quel soutien pour les pratiques associant arbres, cultures et/ou animaux ?